Reaver le Gris

Les Crocs de ce Dragon aurait appartenu à un homme qui tenta de sauver le monde.
Le Visage ce Dragon à été crée lorsqu'un homme, avide de vengeance, scella un Dragon maudit.
Les Yeux de ce Dragon aurait été crée lors de la fin d'un ancien pacte conclu avec un homme.


Le Dragon avait dit :

J'ai été sauvé de ce désespoir suffocant.
J'ai été en mesure d'abandonner ce destin maudit.
J'ai pus calmer la colère de mes flammes
Le jour de notre rencontre m'a changé.

Je vais bruler vif le sol
Je vais aspirer le sang
Je vais déchirer tes ennemis
Je vais m'élancer dans le ciel

Si la lumière devait être absente de tes yeux
Si le sang devait souiller ta peau
Si ton arme devait être lourde
Si ta bouche ne peut plus parler

Même si ce corps brûle
Même si ces mots disparaissent
Jusqu’à l'issue de ce contrat
Jusqu'à ce que je perde cette chaleur.


Mais l'homme, qui était un Être malheureux, n'eut que faire de ceci.
Mais l'homme, qui était un Être effrayant, n'avait d'yeux que pour la force.
Mais l'homme, qui était un Être triste, ne voulait que pleurer les siens.
Mais l'homme, qui était un Être Fou, ignorait les conséquences

Et l'homme, qui était un Être aveugle, vendit son compagnon pour satisfaire ses désirs.
Alors le Dragon dit :

Humains insensés, humains insensés, humains insensés
Tout est payé, tout est sacrifices
Ne ramenez pas la lumière
Ne ramenez pas l'espoir
Ne ramenez pas le futur
Chaque rayon de lumière est une invitation à la mort
Le monde est divisé en deux
Ceux qui n'ont jamais vu la nuit et ceux qui ne connaissent guère le jour.
Triste fin, triste fin
Ils devraient savoir que l'espoir est le premier pas vers la déception.
Ceci, je le consigne dans la nuit et dans mon sang.

Cet ancien Dragon aurait été autrefois bienveillant. Tandis qu'il sillonnait le monde et répandait sa justice tout autour, un homme détruit et en pleurs le supplia de l'aider. La pauvre hère avait tout perdu, sa famille comme ses biens. Il pleurait les siens et désirait de l'aide pour calmer sa peur. Pris de pitié, le Dragon accepta. Tandis qu'il voyageait afin de montrer à l'homme, tout ce que la nature pouvait offrir, il écoutait ce dernier parler de ses malheurs et de son désir de faire demi-tour. Il conclut un pacte avec l'homme, désireux de le voir de nouveau heureux. Mais l'homme, trop aveugle et avide, se mit une nuit à invoquer des forces qui dépasse les êtres de chairs et d'os. Il vendit volontairement son compagnon aux Ténèbres pour recevoir un peu de puissance. L'homme avait brisé le pacte et la confiance du Dragon. Et pour ceci, l'homme fut détruit, mais le Dragon, dont le destin venait d'être lié aux Ténèbres, ne put s'affranchir de la folie de l'humain. Le Dragon devint alors la représentation de l'âme de l'homme. N'ayant d'yeux que pour les ombres et la tristesse, le Dragon se nourrissait désormais de la vision d'êtres brisés à ses pieds ou à ceux de celui-qu'il servait.

Reaver ne considère pas Malefor comme son maître. En réalité, il n'approuve pas spécialement ses agissements. Pourquoi as t-il donc pris parti pour lui ? Reaver à une vision très différente des Ténèbres. N'étant pour lui ni plus ni moins qu'un art qui mériterait de recouvrir le passé, il n'est pas pour autant dévoué au mal. Reaver encourage et récompense la sagesse. Reaver punit l'égoïsme et la zèle. Malefor ne gagne pas tout les points auprès de lui, mais il à le mérite d'être un Dragon particulièrement réfléchi dans ses plans et capable de prévoir à l'avance ce qui peut lui arriver. Reaver à donc jugé bon d'être lui même un partisan de Malefor et ses rêves de monde plongé dans le Chaos. Pour autant, il était en désaccord avec les méthodes cruelles du Maître. Reaver l'aiderait à répandre la plus belle des ombre sur le monde entier, mais il ferait les choses à sa façon. Pourquoi faire des morts inutiles quand nous pouvons persuader les autres de se joindre à nous ? Les violences futiles de Malefor n'était que des problèmes en plus à gérer... Ces morts... Quel gâchis... Quel terrible gâchis...  
Non, Reaver n'était décidément pas d'accord avec la manière de procéder. Durant son temps libre, il n'avait vraisemblablement pas grand-chose à faire. N'ayant pas trouvé de moyen de faire revenir Malefor pour l'instant, il passait le plus clair de son temps à se promener afin de repérer les divers endroits stratégiques qui pouvaient se révéler utile quand le Maître serait de retour.
Les Caprices du destin sont parfois difficiles à accepter mais peuvent se découvrir très gratifiante. C'est l'un de ces caprices qui força Reaver, non loin de Warfang et en repérage, à aller se désaltérer à la source d'eau la plus proche. Il n'était néanmoins pas la seul. Sur place, Reaver découvrit la présence d'une Dragonne bleuté visiblement occupée à profiter du soleil et de l'eau. Il approcha seulement pour faire ce qu'il avait à faire, mais visiblement, la Dragonne ne l'entendait pas de cette oreille, visiblement surprise de trouver quelqu'un ici.
Reaver fut tout aussi étonné qu'elle de voir une personne dans cet endroit. Les Dragons n'étaient t-ils pas occupés auprès de Warfang ?

«En quoi un aussi modeste lac vous attirerait t-il ? Ô, noble Dame de Feu ? » avait lancé Reaver en faisant vibrer ses plus belles cordes vocales.
« Goûtez donc à ces eaux, noble Gris. » Avait répondu la femelle.

Reaver avait été surpris de la tranquillité avec laquelle cette Dragonne avait dit ceci. Habituellement, elles étaient toujours veillantes sur l’individu. Pas elle. Le Gris c'était donc à son tour enfoncer dans l'eau et en avait profité pour boire. Ce Lac était agréable, l'eau à une température plus que convenable le soleil frappait. Reaver finit par s'enfoncer d'avantage dans l'eau.

«  Il est vrai que ceci est fort appréciable... Noble Dame du Feu. Déclara t-il. »
«  Ces eaux sont spéciales. Noble Gris. Avait répondu la femelle. »

Il s'était enfoncé encore un peu, en cherchant mais ne trouva pas grand chose.

« Qu'ont-elles de particulières ? Gente Dame ? » Avait dit Reaver.
«  Trouvez pas vous même... Quel est votre nom, Noble Gris ? »
«  On me nomme Reaver le Gris. »
«  Abyss, noble Reaver. »

Reaver avait hoché la tête.

« Un honneur, Dame Abyss. Vous êtes sure que je ne dérange pas ?»
« Non...Si vous aviez voulu me faire du mal, vous n'auriez pas pus venir ici. » Avait déclaré Abyss.

Le Gris avait haussé un sourcil.

«  Vraiment ? »
«  Ces eaux ne sont différentes...Elles ne tolèrent pas la présence de mauvais esprits et n'acceptent que ceux donc le cœur est pur. » Répondit Abyss.
« Pourtant, je suis des Ténèbres, comme le suggère mon apparence. »
«  Mais nous n 'avez pas de mauvaises intentions... »
«  Je ne suis pas un partisan de la violence ou de la souffrance... Je ne veux que voir la paix. Vous êtes du coin ? »
La Dragonne s'était un peu raidie sur le coup.
« Non... Pas vraiment, mais je côtoie cet endroit depuis très longtemps...Ma mère m'y emmenait ici. »

Ils eurent une longue conversation ensemble. Reaver apprit que cette Dragonne avait perdue ses parents. Ils échangèrent leurs vision des choses, et le Gris fit un point sur le fait qu'il composait quelques chants durant ses voyages. Abyss avait sourit.

« Me feriez vous l'honneur de me laissez entendre l'un de vos chants, Noble Reaver ? » Avait t-elle demandé. »
Et le chant fut.

Elle se donne ouvertement aux gens beaux,
Elle laisse une chance aux êtres inférieurs,
Elle a le sang des félins sous la peau,
La semence de milliers d'autres coulent à l'intérieur.

Oh, mon ami menteur
Oh, homme trompeur
Ma maladie, mon infection
Je t'accorde finalement mon pardon

Les Démons parlent de la façon dont tu finiras,
Les Anges pleurent en imaginant ton futur état,
Toi qui avait besoin de soulager ta solitude;
Ton esprit s'élèvera en altitude.

Oh, mon ami menteur
Oh, homme trompeur
Ma maladie, mon infection
Je t'accorde finalement ton pardon

Le démon le prendra dans ses bras,
L'ange me le transmettra
Il n'a transmis que souffrance,
Il n'aura pas d'autre chance.

Ce chant cruel regorgeait d'une certaine amertume qui avait été la racine de la tournure sombre de l'existence de Reaver. L'humain. Il gronda et ajouta un dernier couplet, qu'il avait déjà entonné.

Humains insensés, humains insensés, humains insensés
Tout est payé, tout est sacrifices
Ne ramenez pas la lumière
Ne ramenez pas l'espoir
Ne ramenez pas le futur
Chaque rayon de lumière est une invitation à la mort
Le monde est divisé en deux
Ceux qui n'ont jamais vu la nuit et ceux qui ne connaissent guère le jour.
Triste fin, triste fin
Ils devraient savoir que l'espoir est le premier pas vers la déception.
Ceci, je le consigne dans la nuit et dans mon sang.

Il ne savait pas ce qu'en pensait réellement Abyss, mais apparemment, cela avait eu un effet, elle le regardait avec de grand yeux sans rien dire.

« C'est très beau. » Finit-elle par lâcher.

Reaver avait été flatté, il avait sans le savoir lever la tête et bomber le torse de fierté. Ce n'était pas tout les jours qu'on le complimentait dessus, autant en profiter un maximum. Ils conversèrent presque le reste de la journée, mais la nuit commençait à tomber et Reaver se devait de partir par pur respect du territoire de la Dragonne. Elle l'invita poliment à revenir si l'envie lui venait. Chose qu'il respecta. Reaver revint les jours qui suivirent, et les jours qui suivirent encore. Il appréciait cette compagnie, même si il était incapable de prédire si cela était réciproque. Abyss ne le chassait pas ou ne montrait pas de signe de lassitude, ce qui le poussait donc à supposer que tout allait bien.
Le destin est ce qu'il est et il est difficile d’éclipser certains détails. Les deux dragons se rapprochèrent avec le temps. Ils discutaient alors de leurs propres conditions toujours dans le lac. Abyss semblait soit ignorer ce qui s'était passer avec sa propre mère, soit elle ne désirait pas le dire. Reaver avait donc tenté de détendre un peu l'atmosphère en expliquant ce qui faisait d'un Dragon ce qu'il était. La Dragonne avait alors mentionné que les caprices du sorts étaient souvent plus forte que les valeurs des Dragons et pouvaient crée des événements imprévus. Reaver avait alors pris un gros risque en désirant illustrer sa phrase en l'attrapant légèrement par l'épaule afin d'éviter quelle ne parte trop loin en nageant. Et à sa grande satisfaction, il faut le dire, il n'y eut aucune réaction violente, au contraire puisque Abyss se laissa pleinement guider dans sa dérive par sa personne. Nous disons les choses comme elles sont, Reaver avoua vouloir prolonger le temps passé avec la Dragonne en faisant ses vœux de futur. Les yeux d'Abyss s'était alors illuminé et avait virés au blanc, chose que le Gris remarqua sans peine mais ne releva pas par pure politesse. Il crut cependant que la réponse n'allait jamais venir.

« … Ce serait avec joie. » Avait finalement simplement répondu Abyss. « Tu n'es pas comme les autres...Qui ne pensent qu'a une chose en me voyant. »
« Il y en à eu d'autres ? »
« Je ne veux pas en parler plus longtemps. Ce qui compte, c'est le moment présent. »

Reaver s'était enfoncé dans l'eau de soulagement. Mais la Dragonne ne semblait pas en avoir fini. Ce qui tombe bien puisque le Gris avait décidé de parler de la sécurité même de ce lieu.

«  Je dois te montrer quelque chose... » Avait t-elle dit. «Il y a un endroit nous serons toujours en sécurité.  Cet endroit... Je le connais depuis très longtemps. Peut-être même que j'y suis née ? Es tu bon nageur ? »
« Autant qu'un Dragon qui ne l'a jamais fait... » avait répondu tout simplement Reaver.
« Hum, d'accord, accroche toi à moi. »

Et le Gris, sans comprendre réellement ce qui allait se passer, avait solidement agrippé  Abyss, en prenant soin de ne pas mettre les pattes là où il ne fallait pas : Soit dans un endroit désagréable, soit dans un endroit qui aurait pus la mettre mal à l'aise. Il avait donc opté pour la jointure des épaules, puis, il fut tiré droit vers les fonds des eaux...
Quand il se réveilla, il se trouvait désormais sur un rivage sablonneux, dans une sorte de caverne dont l'accès ne pouvait être que aquatique. Reaver releva la tête et s'apprêta à poser ses questions avant d’apercevoir les cristaux qui recouvraient en grande partie les murs. Jamais il n'avait eu autant gemmes réunies en un seul endroit ? Abyss était assise plus loin, les yeux brillants, à observer les cristaux.

« C'est joli n'est ce pas ? Ferme les yeux un instant puis réouvre les... »
« Abyss, que c'est t-il pa... »
« Ferme les yeux... »

Il s'exécuta, puis les rouvrit. La teinte blanche des gemmes viraient maintenant sur un rouge agréable. Un peu comme une lumière d'ambiance.

« ...Ils ont changés de couleurs ? »
« Ces Cristaux ont fait le bonheur de mon enfance...C'est si joli... » Marmonnait Abyss.
« Abyss, c'est donc cela le refuge sécurisé ? Tu m'as traîné tout le long du trajet ? »
« Oui, même si tu as perdu conscience sur proche de la fin. »
« Mais... Un autre pourrait venir ici pour autant. Ce monde est sur le point de connaître de grands troubles... Les jours de Warfang sont comptés. »

Elle le dévisagea.

« Tu veux détruire ce monde ? »
« Je suis juste ouvert aux idées nouvelles. La « lumière » à été testée et n'a apportée que des ennuis. Peut-être que les ombres pourront faire quelque chose. Pas de sang, pas de morts, juste un changement de contraste. »

Abyss ne désirait pas en savoir plus.

« Des Dragons aux mauvaises intentions ont déjà tentés de venir ici. Ces eaux les ont noyés. Les ossements de certains doivent certainement être encore ici... »
« Abyss...La présence de ces ossements peut signifier la venue d'étranger... Les pensées d'un Dragon doivent être tourner vers sa famille... Le père, mère ou fils, fille des Dragons morts pourraient venir ici... »
« Ils ne troubleront jamais cet endroit. »
« Il faut se débarrasser de ces ossements... Si il y en à, ils peuvent être plus dangereux que tu le pense. »

La Dragonne semblait contrariée. Mais elle hocha doucement la tête avant de se rapprocher du bord de l'eau et d'y jeter un œil.

« D'accord... Reste ici. » Ordonna t-elle sèchement.

L'arrière-train de Reaver se posa sur le sol tandis qu'il s'asseyait. Il vit la Dragonne disparaître sous l'eau. Avec une aisance de nage rapide. Elle disparut rapidement de la surface. Le Gris resta un moment seul, à observer les gemmes qui parcourait le mur. Le temps commençait à être long. Plusieurs minutes, de plus en plus longues. Reaver s'agita. C'était trop long pour que cela se passe bien. Il barbota dans l'eau à la recherche de la Dragonne mais ne perçut rien, il s'enfonça de plus en plus dans l'eau, puis il perçut du mouvement. Quelque chose le percuta de plein fouet, tellement fort qu'il fut repoussé sur le rivage.
Le sable épousa parfaitement la face de Reaver quand il tomba la tête la première dedans. Le gris se releva, du sable plein la bouche. Abyss, du moins, il pensait se tenait devant lui, métamorphosée. Elle avait maintenant des stries sur les joues et semblait avoir les pattes palmées. Le Gris hurla à l'explication. La Dragonne semblait tout aussi confuse. Elle lui fit assimiler le concept que son élément de l'eau lui conférait bien des capacités, le déplacement aquatique également. Reaver se révéla tolérant. Comme elle avait toléré sa propre apparence qui était désagréable aux yeux de certains, il passa vite par dessus celle-ci, qui plus est, il était toujours autant hypnotisé par sa silhouette. Le Gris aurait lui aussi put déraper, mais il gardait la tête froide et se voulait aussi agréable que possible.
Abyss n'avait rien découvert sous l'eau, mais elle lui fit part d'une autre chose.

« Maintenant, c'est à ton tour. »
« Mon tour ? »
« Je ne pourrais pas te transporter tout le temps de la caverne au lac... Je pense que les eaux peuvent nous aider. »
« Je suis de l'ombre, pas de la mer. »
Elle avait passé sa tête contre son cou en émettant un ronflement positif. Reaver en fut embarrassé.

« Tu dois me faire confiance. » Avait dit Abyss.


La confiance oui, une chose que Reaver ne donnait pas facilement. Sa décision fut irréfléchie. Plus par peur de décevoir Abyss qu'autre chose. Il accepta bien vite faire le nécassaire. Et c'est donc ainsi que le Gris fut de nouveau entraîné par la Dragonne au fond des eaux. Mais cette fois, il ne devait pas bouger et rester calme. La première tentative fut un échec, la manque d'oxygène avait fait paniquer Reaver qui s'était alors violemment débattu puis avait remonté à la surface. Du temps perdu puisqu'il du recommencer la manœuvre. Cela fut une véritable torture pour lui, incapable de savoir si il allait y passer ou non. Si cette femelle finissait par lui tendre un piège mortel ? Il n'en fut rien, tandis qu'il étouffait, elle le remonta rapidement. Cette fois, il avait tenu bien plus longtemps qu'avant, mais Abyss était inquiète de son état. On se rendit compte plus tard que Reaver avait en réalité avaler une algue durant la plongée et qui s'était coincée dans sa gorge. Il essayait de s'en débarrasser. Contrairement à Abyss, le Gris ne se sentait pas spécialement changé, malgré que la femelle affirmait qu'il avait réussi «l'épreuve ». Sur le coup, Reaver commençait réellement à avoir des doutes sur la santé mentale de cette Dragonne. Il dut découvrir qu'il avait à son tour des stries derrières les joues pour se rendre compte que cela avait fonctionné. Selon Abyss, il pourrait alors se déplacer et ne pas craindre le manque d'air dans ce lac, et uniquement dans ce lac. Dans le reste du monde, il demeurerait un pathétique nageur. Reaver profita donc de ses nouvelles capacités en passant énormément de temps sous l'eau à faire des aller-retours entre la caverne et le lac sous les regards apparemment amusés d'une Abyss qui semblait ravie. Elle le laissa profiter un peu de tout ceci seul tandis qu'elle rentrait.
Quand Reaver revint à la caverne, il faisait noir. Seuls au fond de la grotte restait deux yeux blancs qui luisaient dans le noir. Sur le coup, il fut méfiant. Les cristaux s'étaient éteints ? Pourquoi donc ? Puis soudainement, ils s'étaient rallumé et Abyss était apparue. Reaver restait perplexe devant les capacités étranges de la Dragonne. A croire que ces cristaux lui obéissaient. Elle s'était approché du Gris et l'avait invité à la rejoindre. Ils avaient alors encore échangé beaucoup sur cet endroit. Ce fois, Reaver appris qu'elle était de la Lumière ET de l'eau. Il semblait un peu en peine, comme si il avait du mal à croire que cela se passerait bien. Il était l'ombre, elle était la lumière. Et la lumière chasse l'ombre. Abyss ne semblait pas d'accord, et ils auraient pus continuer à parler ainsi longtemps avant qu'elle ne pose sa tête contre son ventre et écoute les battements du cœur de Reaver, complètement perplexe sur le coup. Il lui demanda si ce qu'elle entendait lui plaisait.
« Aussi beau que ton chant. » Avait-elle répondue et en se collant à lui.

Et les choses sont parties comme la nature veut qu'elles partent. Reaver et Abyss scellèrent leurs destins.

D'un Gris et d'une Bleue sont venus Galion et Aurore, tout aussi bleus que leurs mère... Le troisième œuf n'ayant jamais éclot et ayant bien vite été jeté par Reaver afin d'éviter de prolonger un certain mal sur sa partenaire. Cela le rendait quelque part un peu triste. Le troisième était un gris. Il avait eu le temps de regarder à travers la coquille à l'aide de la lumière avant de le jeter.  Un sentiment de solitude l'avait envahi. Difficile d'être proche de ceux qui se ressemblent en étant soi-même différent.

Il regardait à présent le soleil se coucher, près du lac. Laissant Abyss veiller sur les deux. Il aimait se retrouver un peu seul pour réfléchir parfois, dans ses moments sombres. Il sentit sans peine la Dragonne le rejoindre.
« Tu ne devrais pas les laisser seuls. » Déclara t-il sèchement.
« Tu pense encore au troisième ? »
« Oui. »
Elle vint se frotter doucement à lui.
« Pourquoi te sens tu si différent ? Regarde plutôt ce que tu as. De nos jours, voit tu encore beaucoup de Dragons qui vivent ce que nous vivons actuellement ? »
« Non...Ce monde va bientôt trembler... Mais jamais ils ne marcheront sur cet endroit. »
« Je sais que tu y veilleras, Reaver. Tu as deux enfants qui ont besoin de toi... Et moi aussi... Tu es un grand mystère, Gris. N'importe qui révérait d'être à ta place. Je n'arrive toujours pas à comprendre les secrets que tu garde. »

Il sourit doucement et se leva pour accompagner Abyss vers la caverne.

« C'est parce que je suis marié à une énigme. »